Articuler la démocratie représentative et la démocratie participative est aujourd’hui une nécessité, sauf à se satisfaire d’un éloignement des citoyens de la chose publique.

C’est l’une des leçons que nous pouvons tirer de l’élection présidentielle, où l’abstention toujours plus fort, les votes blancs et nuls, les choix par défaut plutôt que par adhésion, ont été les refuges d’une grande partie des électeurs de notre pays. On se rend compte qu’aujourd’hui les élus nationaux, au lieu de se lamenter, devraient accepter que le mode de fonctionnement de notre démocratie se doit d’évoluer pour de nouveau susciter l’intérêt.

Le temps de la démocratie en continu est arrivé. Il convient d’élargir les plages d’intervention des citoyens sur toute la durée du mandat, pas seulement leur demander d’élire leurs représentants. En un mot : de les faire PARTICIPER.

Les communes qui ont mené cette réforme au plan local dans le Dunkerquois, et elles sont nombreuses, n’ont eu qu’à s’en féliciter. Une politique publique partagée, concertée et expliquée en amont, sera toujours plus efficace qu’une décision verticale abrupte. Les élus doivent donc reprendre, chacun dans ses fonctions, leur « bâton de pèlerin », et mettre de l’huile dans les rouages plutôt que de l’huile sur le feu.

La démocratie participative, à l’écoute de tous, est la seule issue pour renforcer la République, et pour maintenir la confiance des habitants dans leurs élus. Car cette confiance n’est jamais un acquis, elle doit toujours se mériter, en rendant compte de son action et de sa gestion, en continu.

 

Tribune communautaire du 1er juin 2022

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