L’école de la deuxième chance a trouvé un partenaire précieux avec le district 1 520 des clubs Rotary. La première pierre d’une collaboration qui deviendra peut-être plus étroite dans l’avenir a été posée cette semaine lors de l’inauguration de la bibliothèque de l’école. Sa concrétisation est l’œuvre d’Anne-Marie Formosa, l’épouse du gouverneur du district.

Cette bibliothèque, c’est la concrétisation d’un but que je m’étais fixé, explique-t-elle. C’est en quelque sorte mon bébé. J’ai toujours été très littéraire et la lecture représente pour moi quelque chose d’important. Ce qui m’intéressait, c’était d’aider ces jeunes qui ne sont plus intégrés dans la société et dont le parcours a été parsemé d’embûches.

Pour arriver à financer cette réalisation Anne-Marie Formosa n’a pas ménagé sa peine pour sensibiliser les 49 clubs du district et obtenir de leur part une participation au projet. Cette contribution collective a permis d’acheter le mobilier et les premiers livres. « Quand j’entends un élève parler d’un lieu de détente, je suis ravie ». « L’important, c’est de retrouver du plaisir à lire », notait Martial Blanckaert, directeur général d’Entreprendre ensemble. Cela complète les nouvelles technologies que nous venons de voir dans cette école. C’est une autre manière de réapprendre à lire. » Les élèves ont déjà promis d’enrichir cette bibliothèque d’autres livres et magazines et de s’intéresser davantage à la lecture.
Une deuxième chance pour qui, pour quoi ?

L’école de la deuxième chance de Coudekerque-Branche a été la première à ouvrir sur la Côte d’Opale, en 2010. Son objectif est l’insertion professionnelle et sociale de jeunes entre 18 et 25 ans, sans diplôme ni qualification. Un parcours personnalisé de 8 mois au maximum est offert à chacun des 150 élèves reçus chaque année alternant périodes de formation et stages en entreprise.

« S’il fallait résumer en trois idées la pédagogie innovante que nous mettons en place, je dirais : respect du jeune, regard bienveillant, élève acteur de son propre parcours, explique Jean-François Clais, le directeur de l’établissement. Un suivi personnalisé dans les projets personnels et professionnels des jeunes est assuré dans un parcours en partenariat avec le monde économique, culturel et associatif local. »

Le résultat :au bout du délai de 8 mois, voire avant, 6 jeunes sur 10 sortent avec un emploi ou une formation. « Les autres, ceux qui du moins n’ont pas abandonné en parcours, ne sont pas pour autant lâchés dans la nature. »

 

Article de la Voix du Nord du 15 juin 2014 – photo copyright vdn

 

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