La crise du coronavirus a été un révélateur d’une dérive que les élus locaux dénoncent depuis des années : le profond malaise français lié en grande partie à la gestion bureaucratique et hors sol du pays par l’État.

Tous les maires dénoncent, depuis des années, la multiplication des normes et le zèle prononcé des services de l’État qui gèrent nos territoires depuis Paris et qui en ignorent souvent les rouages locaux.

Un épisode révèle ce fonctionnement ubuesque : après avoir brulé son propre stock stratégique de masques. En pleine pénurie mondiale, l’État se lance dans un nouveau défi : acheter des masques en Chine. Et alors, que tous les autres pays ont allégé leurs charges administratives pour y parvenir (les États-Unis par exemple payant les masques en argent cash sur le tarmac de l’aéroport), la France continue de procéder avec des appels d’offres !

Résultats : aucun masque fourni par l’État dans la période critique, ce sont les collectivités locales qui ont dû s’en charger et l’appel d’offres de l’État est remporté par quatre gros fournisseurs dont l’un est situé à… Wuhan, l’épicentre du virus où la production est à l’arrêt et d’où il est interdit d’exporter !!!!!

On pourrait multiplier les exemples de l’international mais aussi à l’échelon le plus local possible pour démontrer ces normes qui nous empêchent souvent d’agir.

Il a fallu surmonter bien des difficultés pour que, par exemple, à Coudekerque-Branche, nous puissions proposer des produits locaux cultivés juste à côté pour nos cantines.

Quand allons-nous enfin comprendre que la norme et le zèle que l’on met à l’appliquer ne résolvent rien et compliquent toujours un peu plus ?

 

 

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