Dès la mi-février, les élus locaux du territoire dunkerquois sont alertés sur le déploiement rapide du variant anglais du COVID au niveau de notre agglomération.

L’ensemble des maires a proposé une série de mesures très concrètes liées à une bonne connaissance du terrain. Cela passait notamment par la fermeture des collèges et des lycées, un redéploiement sur les écoles et des fermetures quand cela était nécessaire, des moyens humains supplémentaires à l’hôpital ou encore une accélération de la vaccination pour notre territoire.

L’État a refusé quasiment toutes nos propositions et recommandations et a fait émerger un protocole sanitaire nouveau en totale déconnexion avec la réalité du terrain. Par exemple, en ce qui concerne les écoles, il s’agit du troisième protocole sanitaire en un mois de quoi en perdre son latin ! Aussi, avec les nouvelles mesures prises, alors que la veille il y avait encore la fermeture automatique des classes en cas de contamination d’un élève au variant britannique, le lendemain, il n’y a plus de fermeture et vous n’êtes plus obligatoirement considérés comme un cas contact. Cet exemple démontre, ô combien, que l’État navigue à vue en faisant une appréciation à l’échelon national, sans prendre en compte le particularisme local.

Malgré cela et à force de remuer « ciel et terre » les maires du Dunkerquois ont obtenu plus de 2 500 doses de vaccins supplémentaires, notre maire a réussi à fermer l’école la plus touchée de notre commune. Tant d’énergies déployées pour des mesures qui paraissaient pourtant des mesures de bon sens. Mais, nous sommes loin du compte en ce qui concerne le principe de précaution qu’il eût fallu mettre en œuvre, notamment, parce que les enfants n’étaient pas en période de vacances scolaires au contraire des enfants de la zone de Paris.

Espérons simplement, que nous ne paierons pas de nouveau un lourd tribut à cause de ces décisions peu compréhensibles. Certains enseignants nous ont indiqué avoir l’impression de marcher sur la tête avec cette adaptation du protocole sanitaire, afin d’éviter au maximum de fermer des classes. Nous ne sommes pas loin de penser, au regard de la situation, qu’effectivement ils ont raison. L’incurie règne et on marche sur la tête en cette période si particulière.

 

 

 

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