Gemapi, c’est le nom de la nouvelle taxe que vous avez découverte sur votre taxe d’habitation. Elle relève de la Gestion des Milieux Aquatiques et Protection des Inondations. Des questions qui laissent pas indifférents sur le littoral, et surtout sur notre polder.

Jusqu’à présent, l’institution des wateringues, financée par les conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, se chargeait de l’entretien du réseau et des investissements nécessaires pour évacuer l’eau vers la mer. Désormais, cette compétence a été transférée à la communauté urbaine.

Un nouveau désengagement, et une charge de plus. Voilà donc la CUD en première ligne pour financer des équipements couteux (création de digues, maintenance des pompes, factures d’énergie) et éviter les inondations. Bien évidemment, cette charge supplémentaire aura des conséquences sur le budget.

Une dérive assez inadmissible, alors que dans ce cas de figure, la solidarité nationale devrait jouer pleinement ! Le Dunkerquois, déjà impacté de plein fouet par le FPIC (fonds de péréquation intercommunal censé rééquilibrer les ressources entre territoires riches et pauvres), ne devrait-il pas être à son tour bénéficiaire de la solidarité nationale ? A titre de comparaison, l’Etat a consacré l’an dernier 8 millions d’euros pour la restauration des terrains de montagne, afin de lutter contre les risques d’inondation et d’avalanche. Des mécanismes de solidarité existent aussi en faveur des territoires ruraux, ou des quartiers prioritaires : pourquoi ne pas appliquer ces mêmes « discriminations positives » aux zones soumises au risque d’inondation ?

L’Etat qui continue ses baisses de dotations, le conseil départemental qui augmente les impôts mais ne finance plus les transports des collégiens et baisse ses aides aux communes : les villes et l’intercommunalité se retrouvent bien seules pour préparer l’avenir de leur population et de leur territoire.

 

 

 

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