Ça commence à faire beaucoup !

Etouffées depuis quatre ans par les baisses de dotations de fonctionnement, les coupes sombres sur les dispositifs de Politique de la ville et, pour le Dunkerquois, par l’envolée des charges du FPIC (le fonds de péréquation qui pénalise les territoires industriels), nos collectivités ne sortent pas rassurées du premier trimestre gouvernemental :

  • gel immédiat des contrats aidés, qui affecte déjà plusieurs dizaines de milliers de personnes, et qui conduira à des dysfonctionnements lourds, soit par la disparition d’emplois de services publics, soit par un déséquilibre budgétaire conséquent, puisque ces contrats ne seront plus co-financés par l’Etat
  • retrait brutal d’une dotation de 300 millions d’euros, qui devait soutenir des projets d’investissements utiles dans toute la France
  • L’incertitude pesant sur la disparition annoncée de la taxe d’habitation, et la compensation évoquée par l’Etat. Il ne faudrait pas qu’une promesse du Président de la République soit impactée financièrement sur les communes, nombre de villes déjà fragilisées ne s’en relèveraient pas

 

Et déjà, se profile la suppression de 70.000 postes de fonctionnaires territoriaux dans la Loi de Finances 2018 !
Toutes ces mesures, qui remettent en cause les acquis locaux, ne sont pas de bon augure. Pourtant, un sondage du très sérieux Cevipof révèle que les Français accordent moins de crédibilité aux politiques… sauf en ce qui concerne les élus locaux, le maire et les conseillers municipaux, qui recueillent 64% de confiance (deux fois plus que le président et le gouvernement !).
Les élus locaux sont responsables ; chaque année d’ailleurs, ils doivent équilibrer leur budget ! Et ils sont soucieux de la dépense publique. L’Etat tend à réduire leur rôle à la gestion des affaires courantes, mais devrait au contraire favoriser leur dynamisme et leur connaissance du terrain.

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